4 août 2009

Fantasme d'un esclave

Avez-vous jamais rêvé

de mettre en ménage

un beau mélange

de vos meilleurs fantasmes? 

Quand dans une vieille maison,

vous retrouvez tout l’espace

Pour rénover l’histoire

selon votre envie

refaire de haut en bas

aménager toute sa vie

une vie sans peine

quand tout se design

du bain jusqu’au lit

Pour permettre l’amour

de passer tout autour.

Quand dans le salon 

les murs  se lèvent

comme le son

des téléviseurs

que s’abaissent

toutes les peurs

Quand les désirs s’éventrent

Les armoires ouvrent leurs batteries

Du système de son aux bottes

Passant des vêtements aux gadgets

Tout à portée de main

Et l’escalier qui s’défile

Pour descendre au plus profond

Des images de votre enfance

Et qui remonte jusqu’au cœur

de vos passions d’extase.

Même le visiteur devient un acheteur

qui marchande serré

tellement qu’il veut votre acquis

Au meilleur prix

Tellement que vous vous dite

Suis-je au menu

À mon insu

Et vous réaliser très vite

à leur regard en dard

Que vous êtes plus que la maison

La valeur marchande de la saison

Et que malgré vous, vous bander

Tout en pleurant d’être vendu.

Ils sont alors les maîtres

De tous vos désirs

Vendeurs et preneurs

Vont alors essayer la marchandise

Pour calmer votre hantise.

Vous enchainant à leurs pieds

Vous prenants sous leur mains.

Vous ne pouvez résister;

Vous ne voulez résister.

Vous aimez être pour eux

Vous aimez être heureux

Vous êtes plus qu’eux

Le centre de l’attention

Par lequel il faille passer

Vous êtes le fantasme.

 

Voilà, c’était mon rêve de cette nuit.

Ce n’était qu’un rêve alimenté par des médicaments

Sans doute alimenté par une ouverture aux vibrations reçus de ceux vers qui vont mes pensées;

mais rien de réels;  mais rien de vrais dans notre univers spatio-temporel; sinon les désirs d’être, et de l’être avec vous…

 

Normand Marc Croteau

etre@envoix.com

envoix@hotmail.com