10 juillet 2009

Coucan coucan coucanloucan

(à entonner comme un rythme de tamtam - au rythme du coeur qui s'enfoncerait dans une jungle)

coucan coucan coucanloucan

coucan coucan coucanloucan

et elle accepte d’être l’amant

d’un univers dont la vue est découpé en lanière

tantôt comme des barreaux carrés

d’une clôture de bardeaux

découpé en julienne

pour voir Montréal en morceaux

rattaché par des barres de métal

sur les trottoirs passent une ribambelles

d’amuseurs publiques dont les ours meulés

ont peur de nous voir passer

et c,est nous qui fuyons

dans une classe de professeurs lettrés

qui s’amusent pipe à la gueule

de nous vautré dans des rapports de classes

des locaux exigüe, d’où les élèves

tous en silence doivent s’exprimer

sans jamais rien dire

et regarder le cours

à travers des murs vitrés

placardés de dessins ébauchés

collés ci et là 

dans une guerre d’affichage

rien n’est correct rien n’est parfait

et tout ce passe comme si nous devions

nous taire devant la hantise de nous écarteler

Les atrophiés voient la ville

comme avec des boulles de billards

dont les yeux épars

ont chacun leur image

de la grande ville

qui s’étire devant eux

et pourtant notre univers est 3 D

pourquoi regarder en 2 D

Comme un être qui perd le contrôle

de tous ses muscles

sa vue se tord en 2 sections

une boulle regarde Montréal du haut

tandis que l’autre la regarde

comme la voit les autres

Une dystrophie musculaire

paramétré pour s’attacher au ciel

comme si Dieu existait et les anges aussi

Pour faire croire que nous ne sommes rien

Qu’une image hologramme imaginée

Pour nous complaire en sottises

Alors que rien de tout cela n’existe vraiment.

Nous croyons vivre cependant que nous mourons

à tout ce qu’on pourrait être de plus grand

dans un univers sans dimensions.

 

Normand Marc Croteau

etre@envoix.com

envoix@hotmail.com