(à entonner comme un rythme de tamtam - au rythme du coeur qui s'enfoncerait dans une jungle)
coucan coucan coucanloucan
coucan coucan coucanloucan
et elle accepte d’être l’amant
d’un univers dont la vue est découpé en lanière
tantôt comme des barreaux carrés
d’une clôture de bardeaux
découpé en julienne
pour voir Montréal en morceaux
rattaché par des barres de métal
sur les trottoirs passent une ribambelles
d’amuseurs publiques dont les ours meulés
ont peur de nous voir passer
et c,est nous qui fuyons
dans une classe de professeurs lettrés
qui s’amusent pipe à la gueule
de nous vautré dans des rapports de classes
des locaux exigüe, d’où les élèves
tous en silence doivent s’exprimer
sans jamais rien dire
et regarder le cours
à travers des murs vitrés
placardés de dessins ébauchés
collés ci et là
dans une guerre d’affichage
rien n’est correct rien n’est parfait
et tout ce passe comme si nous devions
nous taire devant la hantise de nous écarteler
Les atrophiés voient la ville
comme avec des boulles de billards
dont les yeux épars
ont chacun leur image
de la grande ville
qui s’étire devant eux
et pourtant notre univers est 3 D
pourquoi regarder en 2 D
Comme un être qui perd le contrôle
de tous ses muscles
sa vue se tord en 2 sections
une boulle regarde Montréal du haut
tandis que l’autre la regarde
comme la voit les autres
Une dystrophie musculaire
paramétré pour s’attacher au ciel
comme si Dieu existait et les anges aussi
Pour faire croire que nous ne sommes rien
Qu’une image hologramme imaginée
Pour nous complaire en sottises
Alors que rien de tout cela n’existe vraiment.
Nous croyons vivre cependant que nous mourons
à tout ce qu’on pourrait être de plus grand
dans un univers sans dimensions.
Normand Marc Croteau