Les mardi sont souvent la journée de la semaine la moins active, voir même la moins excitante; alors qu’on se réveille les samedi et dimanche matin devant notre ordinateur en ouvrant les yeux sur une quantité désespérantes de pourriels tous plus ou moins utiles voulant nous replonger parfois dans nos fantasmes inassouvies de vieilles pourtant débordantes d’espérance ou dans des dépenses extasiantes de technologies informatiques ou pour nous vendre en compensation des projets coïtants de rénovations ou d’améliorations locatives, les mardi eux découragent par l’expression de leur silence. Ce matin à 6hr, je n’avais pas un seul courriel comme si les espoirs lucratifs des prostitués informatiques s’étaient épuisés et que ces derniers pourtant insouciants des dommages qu’occasionnent leur étalage des weekends aux budgets familiaux se permettaient enfin une désintoxication bien malgré eux croyants que les clients, eux, ne sauraient plus, eux non plus, cristallisés vers des besoins tout aussi mercantiles.
Et pourtant, ce matin je me suis réveillé sur un rêve où s’est mêlé une panoplie de fantasme que nous cachons souvent tous sous nos vestons sans savoir si nous devrions nous avouer être des trafiquants de voyages à rabais en recherche de pèlerinage secret vers des lieux sexuels loin du regard de nos proches et de leur jugement inapprobateur.
Je me réveillai donc dans des visites de bars sombres et baroques de Paris, aux planchers s’enfouissant dans les semi-sous-bassement aussi étroits que peuvent l’être les historiques habitations qui les surplombent. Chacun offrait sur leur longueur surélevée, d’un côté, un comptoir de bar, et de l’autre des scènes théâtrales aussi élevées que puissent l’être un rêves érotiques. De fait en suivant le film de mon rêve je me retrouvai rapidement dans une salle de toilettes d’un premier bar. On accédait à celui-ci par une simple porte dans un espace aussi long qu’étroit. Un urinoir, peut-être deux, lui faisait face, s’appuyant sur le mûr d’où côtoyait une rectangulaire fenêtre si peu étroite qu’elle eut pu offrir aux passants une aussi bonne vue de l’intérieure sur cette femme que je vis soudainement vautrée sur le plancher, jambes nues qui laissaient soupçonner que tout le reste du corps devait l’être tout autant n’eut été du drap blanc qui lui montait d’entre les jambes, enveloppant le corps et en laissant pressentir ses jeunes et belles formes. Comme dans un scénario muet et roucoulant de vidéo 3x. Dans mon rêve, je regardai la scène avec étonnement en questionnant l’utilité d’un tel striptease dans une toilette de bar gay. Et je passai instantanément dans un autre local où, cette fois-ci, la scène théâtrale qui remplaçait les salles d’eau, faisaient maintenant place aux lueurs rougeâtres parsemant un décor réaliste de forge. Un dieu plutonien, marteau-pilon aux bouts de ses bras cuivrés, tenus par des mains toutes aussi musclées faisait jaillir quelques éclats d’étincelles en travaillant massivement une épée gothique large mais peu longue dont la lueur métallique parvenait faiblement à refléter le rougeoiement des flammes qui ruisselaient des charbons. De part et d’autres de ce foyer circulaire, d’autres masculines structures semblaient s’offrir en statue vivante comme des chapelles latérales de voluptés sensuelles colorées aux teintes des passions sadomasochistes. Ce que venaient aussi appuyer les lourdes chaines, menottes et autres puissants accessoires accrochés aux énormes pierres calcinées du mur.
Mais là, désolé de couper votre plaisir, mais ainsi s’est terminé mon rêve. Je vous avoue que je terminé mon récit en palpant mon outil personnel afin d’en vérifier la dureté du manche. Ma flamme intérieure avait bel et bien commencé à faire son travail. Je regrettai malgré tout que mon rêve se termina ainsi avant même qu’ait pu jaillir une réelle fin à cet épisode nocturne aussi incongrue ( du moins depuis plusieurs mois) qu’incompréhensible, tenant compte que je n’avait rien vécu, visionné ou partagé en ce sens dernièrement. Mais je vous prie, si vous êtes à l’origine télépathique de mon rêve, faites m’en part.
Normand Marc Croteau