13 juin 2009

Les ailes cassées

J’ai rêvé ce matin

Que j’étais allé en chemin

avec ma sœur vous visiter

Artisan de mon quartier.

Et dans votre si simple atelier

Aux étagères clairsemées,

J’ai acheté une si précieuses choses,

Une vieille statue sculptée

Aux ailles de papier;

m’avez-vous dit.

Et Tout en gris,

fragiles finement tressées,

Vieillies  comme son pays,

On aurait dit du paillis.

Vous me l’avez vendu

À un prix plus que poli

Que je n’ai point reconnut,

Et vous m’avez aidé

Pour la porter  à mon logis.

Cependant dans mes mains

En voulant dans votre auto

La déposer bien gentiment,

En deux s’est rompu le dos.

Si déjà de son corps

elle était fendue,

Ses ailes,  elles,

S’en sont cassées,

Perdant un peu sur le pavé

de leur fin ramier.

Comme des branches mortes

Qu’on aurait séchées

Sorties de leur fossé

Mais qui dans la porte

Ne pouvait passer,

Il en est resté  de ces brins

Juste assez  ce matin,

Aux deux parties figées,

Un tout qui se tint

Pour que vous nous transportiez

Tout charmé vous étiez,

De pouvoir nous aider

Dans votre vieux chars éraillé.

Et mon rêve s’est envolé

Comme ses nuages effilochés.

 

Normand Marc Croteau

 

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