De beaucoup penseront que ce titre est empreint de contradiction, et pourtant en écoutant les commentaires d’un médecin qui exprimait le désarroi vécu par de très nombreux parents dont l’enfant aura décédé avant l’accouchement , en fausse-couche, je me disais qu’entre ces parents vivant la perte d’un enfant voulu ou non et ceux qui se voient confronté à devoir perdre le fœtus de leur enfant pour quelconque autre raison, la souffrance doit être similaire. Il y a souffrance. Il y a un deuil à vivre. Il y a une réalité à appréhender et dans tous les cas une culpabilité inconsciente ou consciente à vivre à divers niveaux. Chez-ceux qui perdent une partie de leur réalité, rien n’est automatique; il y a dans l’unicité de chaque cas une vérité commune: une souffrance d’âmes. Aussi sans chercher à comparer il faut aussi admettre que l’on oublie aussi que le focus que les humains mettent à donner un sens à la vie spatio-temporelle sur l’ensemble de l’existence d’une âme, c’est aussi oublier que toute vie terrestre et temporelle est en soi éphémère et destinée, avant même la naissance, à s’éteindre d’une façon ou d’une autre. C’est faire oublier que la vie ne s’arrête pas à une existence spatio-temporelle, qu’elle la transcende. Est-ce que dans la virulence des défenseurs pro-vie, n’y aurait-il pas des assassins d’âmes; c.a.d. des gens qui oublie que non seulement l’âme des fœtus mais aussi des parents, il y a un être souffrant que l’on doit aider à transcender cette humanité fait de manque de confiance en soi, de douleurs, de manque d’espoir? N’oublient-ils pas que tout humain a besoin d’être guéri de ses limites mortelles? La vie n’appelle pas que la vie s’arrêtant à l’univers spatio-temporelle. La science moderne, que ce soit en biologie, physique ou astro-physique et même en théologie prouve trop bien et ce depuis des siècles à quel point notre univers spatio-temporelle est une réalité relative, faite d’interprétations constantes. Voyez, entendez, dites ce que vous voulez; répétez ce que vous avez appris que des personnes de votre choix mais il reste que si le simple mirage de la vapeur peut cacher des gaz mortelle, combien plus la compréhension de l’univers qui ne cesse de remettre en question les intuitions et visions humaines qui étaient pourtant les plus sûrs nous prouvent que la vie ne s’arrête pas à nos vies humaines.
Normand Marc Croteau
réflexion du 14 avril 2010