Après une courte période de repos dont mon corps avait besoin pour récupérer de ma journée de travail, je me suis réveillé en début de nuit, le temps de finaliser pour m'assurer une bonne nuit de sommeil; ce que je n'avais pas eu le temps de faire lorsque je m'étais étendu dans l'intention première de relaxer: c.a.d. me brosser les dents, passer la soie dentaire, vider ma vessie... Et là pour m'aider à retourner en toute quiétude et serennement dans les bras de la nuit, j'ai décidé de reprendre ma position de méditation. Je me suis donc installé sur mon lit dans la plus grande position de détente possible: soit sur le dos, les jambes légèrements soulevés par quelques larges coussins, la tête déposée et à peine relevé au centre d'un oreillé, les bras étendus de chaque côté de mon corps; mais surtout, ce qui est très important pour parvenir à bien méditer, en essayant de tourner ma pensée vers des images heureuses de pure relaxation: c.a.d. de lumière pleine et enveloppante. (Pour répondre à une demande fréquente, je prends le temps ici de décrire des éléments pouvant favoriser une bonne méditation vraiment ressoursante.) J'ai réalisé avec les années que pour bien méditer il fallait développer nos capacités d'acteur: être capable de décider de jouer un rôle différent de celui qui nous retient à l'activité terrestre. Pour parvenir à l'expérience sommet d'une bonne méditation, il faut accepter de changer d'identité et habiller jusque dans ses trippes un personnages qui accepte de se départir des problèmes du quotitien, des préjugés que l'on peut ressentir, des préoccupations de la vie terrestre...
Aussi, en laissant ainsi divaguer mon esprit, sans toutefois me préoccuper ou me culpabiliser des retours sporadiques aux images et idées référentes à ma vie terrestre, ne me suis-je pas étonné de m'être réveillé en matiné sur ce rêve de cette nuit dans lequel je me voyais survolé la ville. Bien que je ne me rappelle pas de quelle façon, dans ce rêve, mon corps s'est soulevé dans les airs, je fus surpris par ces nouvelles images de mon imagination. Ainsi je me vis m'envoler au-dessus dun toît d'une usine, puis je vis s'essayer des hommes à faire s'élever une petite mongolfière. Bien que le départ de celle-ci sembla difficile elle finit par enligner son fuseau de cigar au dessus des toîtures de la ville et risqua même d'être arponner par la carlingue d'un gros avion qui venait de décoller non loin. Ils y parvinrent au point que pour l'éviter j'ai dû moi-même descendre mon corps de la hauteur des airs en risquant de m'égratigner sur les bordures de toîtures et de cheminés d'usine. C'était, de toute ma vie, la première fois que je me voyais dans un rêve voler dans les airs en me retournant la tête pour regarder plus haut que moi d'autres réalités spatio-temporelles. Il va de soit qu'en volant l'on craint plus la manière de retomber sur terre que de se faire écorcher dans les airs; et ce même s'il ne s'agit que d'un rêve; comme il va de soi que notre humanité tends trop souvent à oublier que le ciel n'est pas le paradis, mais que cet espace-temps donnant sur d'autres planetes, soleils, quazars et etc n'est qu'une analogie de l'imensité absolu et divine à laquelle notre âme aspire.
Et puis, je me suis retrouvé dans mon rêve dans un appartement fourmillant d'hommes en train d'apprendre à jouer de divers instruments de musique. Or comme je craignais autant de les déranger que d'être déranger dans mon envol par leurs questionnements et leurs regars envers moi, j'ai voulu fuir dans une autre pièce. Là aussi se trouvait un autre humain, seul, plus avancé de toute évidence dans l'art de se laisser porter par les émotions musicale. Aussi son besoin, à lui aussi de croitre encore plus dans le cheminement du détachement des émotions terre à terre, il me cria son appétit d'en apprendre plus sur l'art de détacher son âme du besoin de s'agripper à la misère, comme on se positionne devant un miroir pour mieux se voir et se sentir existant. Mais comme je ne voulais pas m'attarder à réfléchir sur le sujet, je chercher à fuir par une ouverture.
Je me suis retrouvé alors à fuir la ville en survollant des rues, des parcs, des champs et des vallons. Mais là je fus rattrappé par des enfants. L'un en particulier semblait être l'enfant d'un de ces hommes qui aurait été sommé par son père de me poursuivre afin de parvenir à obtenir le secret de ma capacité à m'envoler. La préoccupation de cette enfant fut à ce point harrassante qu'elle me fit perdre mon envol. Aussi je me retrouver les pieds sur la terre ferme bien que j'essayais tout de même de fuir les questions de l'enfant comme si je ne pouvais me soustraire des liens qui nous relient tous les uns aux autres dans ce jeux de l'humanité qui nous fait croire que nous avons besoins de vivre dans la forme; comme si le seul fait de me préoccuper des questions humaines, serait-ce celles d'un enfant me ratrappait au point d'oublier d'oublier; comme si l'âme que je suis était déchiré par le besoin de communier encore à cette humanité toujours baignante dans l'enfance de sa croissance vers l'extase.
Pourquoi la souffrance, pourquoi la maladie, pourquoi les infirmités, pourquoi des personnes sont handicapés dans leur corps et d'autres par leurs préoccupations matérielles ou mercantiles... parce que, toute âme que nous sommes, partageons ce manque de confiance de laisser aller éternellement notre regard vers l'avant, vers la lumière et que par inconfiance en notre capacité de nous dépasser en émotions et en passion nous nous agrippons à des questions, à des formes dans l'espoir de soulager notre besoin d'être. Il n'y a pourtant pas de vraie question. "Qui suis-je?" ou "Suis-je?" "Être ou ne pas être?" Ce sont toutes des questions que seuls des formes manquant de confiance en elle-même peuvent se poser. Une âme purement divine ne se pose pas cette question enfantine qui lui ferait se reflêter dans un espace-temps, qui la renvrrait face à une hypothétique réponse obsédente...
À suivre… d’ici là, je vous souhaite de rêver à cette lumière, et surtout de croire que vous en faites déjà partie; joyeux temps des fêtes.